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Chris Tysh Tristessa, à tracer autour
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Tous les dons montent dans une cuillère impénétrable portail de vieilles peaux une pensée à l’écart du cœur incarné même là où funèbre la sainte mère donne un coup de main au voleur se casse en vitesse un regard en feu l’autre aveugle comme une pierre ii. on dit couper l’herbe sous les pieds de quelqu’un comme ceci ellipse, toute chose qui passe dans l’air se fâne adieu ma femme mon bateau ivre chevillé et taillé comme une jalousie à la fenêtre le mirage inaugural derrière tes paupières halo de sucre fin juste ce qu’il faut pour mourir dans ses souliers ou se tenir prêt iii. S’il était de mon devoir de faire un compte rendu de cette coupole cruelle gauffrée si bizarrement comme un manteau chinois je le ferais par relève nuit après nuit le livre glisse du ciel de lit signes noirs sur peau brune de jeune fille à l’intelligence sauvage je roule en travers des draps eau pierres le tout cascade le long de son bustier emportant les yeux
Texte extrait du livre Cleavage, Roof Books, New York, 2004
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